Et si je vous disais que la broderie thérapie est puissante. Qu’elle peut porter en elle le remède à certains troubles intérieurs. Oui, rien de moins que ça ! Je l’ai personnellement vécu.

D’une manière générale, on ne doute pas des bienfaits de l’Art-Thérapie (du moins, pour les personnes ouvertes à ce genre de méthodes). Alors pourquoi douter des opportunités formidables que pourrait apporter la «Broderie Thérapie» ?

Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai trouvé aucune trace de l’expression « Broderie Thérapie » en tant que méthode établie scientifiquement. Mais l’association de ces deux termes m’a paru tellement évidente qu’il me semblait difficile de la formuler autrement.

Dans cet article, vous découvrirez comment j’ai procédé pour rendre cette expérience bien-être reproductible, en espérant que ça fasse écho en vous.

Le motif XXL que j’ai brodé à cette occasion s’inscrit dans cette lignée d’ouvrages au service de la Résilience. Et l’Histoire regorge d’exemples en la matière…

Prochainement disponible…

broderie thérapie pour les personnes qui ont des difficultés à parler

Il arrive que l’on se retrouve dans une situation où les mots nous manquent. Où les mots nous sont «interdits». Où les mots peuvent porter à conséquence…

C’EST EXACTEMENT ce qu’a vécu le Major Alexis CASDAGLI, un soldat britannique, prisonnier de guerre dans un camp nazi durant la Seconde Guerre Mondiale.

Sa prison n’était pas que mentale. Elle était une réalité tangible qui a duré 4 années de sa vie.

CASDAGLI dirigeait une entreprise textile avant la Guerre. La couture ne lui était donc pas étrangère. C’est pourquoi, lorsqu’un autre détenu lui offrit un morceau de toile, il saisit cette opportunité pour occuper son temps en se mettant au point de croix.

Le fil manquait…

Et, pour pallier à ce manque, le soldat eut l’idée de tirer les fils bleus et rouges du vieux pull d’un général crétois emprisonné avec lui.

Et ce fut le début d’une histoire de «Broderie Thérapie» mémorable, dont la manifestation concrète sera exposée au Victoria & Albert Museum en 2011 sous la forme d’un «échantillonneur subversif».

Pourquoi «subversif» me direz-vous ? Simplement parce qu’il détenait deux messages cachés !

Pour des raisons de droits d’auteur, je ne suis pas en mesure de vous montrer ici une photo de cet «ouvrage». Alors je vous invite à cliquer sur le lien de cet article du Dailymail pour le découvrir.

Les croix gammées et les motifs «innocents» qui parsèment cette broderie ont malicieusement détourné l’attention des inscriptions en morse qu’elle contient, tout autour du rectangle central : «God save the King» et une insulte à Hitler.

Les gardiens avaient tellement apprécié le travail de CASDAGLI qu’il avait été exposé dans le camps, en guise de modèle. Il était si doué que les Allemands lui avaient demandé de donner des cours à ses co-détenus.

CASDAGLI avouera plus tard à son fils qu’il prenait un malin plaisir à les observer, lorsqu’ils faisaient leur petite ronde… avec ça sous les yeux !

Il lui confiera aussi que la broderie lui a permis de rester «sain d’esprit». Et c’est sur ce point que j’aimerais insister…

J’ai volontairement choisi de vous parler de ce monsieur, plutôt que de vous dresser une liste des types de personnes susceptibles de profiter des vertus thérapeutiques de la broderie.

Cette histoire est un exemple extrême de «Broderie Thérapie», dans lequel on joue sa vie, on joue sa santé mentale et on en ressort grandi.

CASDAGLI est, de mon point de vue, un exemple en matière de «broderie thérapie». Il utilise du fil et une aiguille pour poser sur tissu ce qui anime son cœur : La haine d’Hitler et l’Amour pour sa patrie.

L’expérience que j’ai personnellement vécue en matière de Broderie Thérapie était légèrement différente.

La base était la même:

-un contexte extérieur anxiogène : j’accompagnais une personne très proche qui vivait une dépression en pleine crise du Covid.

-un trouble intérieur : lutter pour ne pas sombrer avec cette personne. Et quand on est hyper empathique comme je le suis, je peux vous assurer que c’est très difficile.

Mais le point de vue que j’ai adopté pour exercer cette «thérapie» était différent : J’ai choisi de broder ce qui me met en joie.

Il faut dire que je n’avais pas d’ennemi à combattre, que j’avais aisément accès à tout le matériel… et que je suis d’une nature très optimiste.

La Broderie Thérapie s’adresse donc à toute personne qui ressentirait le besoin de «sortir d’elle-même», de sortir de sa «prison mentale».

Comme le dit si bien une psychologue britannique, Emma KENNY :

«Les loisirs tels que la broderie nous permettent de sortir de nous-même et de puiser dans quelque chose de bon pour nous. Ça nous relie à quelque chose de tribal et instinctif.»

Ces deux derniers mots ont fortement résonné en moi. C’est EXACTEMENT comme ça que j’ai abordé les choses.

Quand on est seul, qu’on ne trouve aucune oreille attentive (ou qu’on n’en cherche pas par peur de «déranger»), ou qu’on rencontre des difficultés pour trouver les mots, il est bon de libérer ses énergies sur un support, un réceptacle, un refuge…

…La broderie a parfaitement joué ce rôle pour moi.

broderie thérapie qui soigne

On vient donc d’évoquer juste au-dessus, la broderie dans son aspect «Psychologie et Bien être», mais j’aimerais qu’on ne passe pas à côté de ses propriétés purement physiques !

Si on se replace dans le contexte de la Guerre, il ne faut pas oublier que broder, c’est aussi travailler sa dextérité et la finesse du geste.

Or, les soldats blessés nécessitaient une rééducation, mais aussi un travail sur leur concentration bien malmenée durant les phases de stress post-traumatique.

On en a un bel exemple avec la tapisserie brodée par des soldats de l’Empire Britannique exposée à la Cathédrale St Paul.

J’aime beaucoup l’idée de cette union autour d’un même ouvrage de broderie, surtout lorsqu’il s’agit de «résilience collective».

Ça permet aussi à certains brodeurs de se révéler à eux-mêmes, comme ce fut le cas avec James Ernest MUTH, un soldat canadien, qui s’était montré très doué pour la réalisation de toutes les tulipes jaunes de cette tapisserie. Il disait avec fierté :

«J’étais le seul dans ce grand hôpital, qui comptait des milliers de patients, à broder les ombres des feuilles de la façon qu’elle attendait».

Vous imaginez! Il était LE SEUL👍 !

Quand le chaos règne autour de soi, j’imagine que toute gratification est accueillie avec une fierté démultipliée… BRAVO JAMES!

J’ai été très surprise de découvrir qu’il existe un test d’évaluation cognitive basé sur les points les plus simples de la broderie !

Ce test, appelé ACLS (The Allen’s Cognitive Level Screen) permet de montrer comment une personne se concentre, sa capacité à apprendre de nouvelles choses, à prendre des décisions. Elle peut, par exemple, être utilisée pour détecter une démence,…

Contrairement aux tests cognitifs qui mobilisent l’écriture ou le questionnement verbal, l’ACLS se pratique à l’aide d’un rectangle de cuir pré-perforé sur les contours, d’une aiguille adaptée et d’un cordon de cuir plat en guise de fil.

L’instructeur doit suivre un protocole encadré, dans lequel il ne doit pas influencer la personne testée.

Et pour vous montrer à quoi ressemble concrètement une séance d’ACLS, je suis tombée sur une pépite !

Et c’est encore une histoire de soldats, désolée ! Ça peut paraître paradoxal pour une pacifiste comme moi, mais n’oubliez pas que l’Armée aime être à la pointe de l’efficacité, n’est-ce pas ?! Alors, voir la broderie mise en avant de cette façon, je trouve que c’est un peu la classe à Dallas 😊 : https://www.youtube.com/watch?v=wtcbkMoA9kE

Cette vidéo est assez marrante à voir. C’est la rencontre entre la dureté du métier de soldat et la délicatesse de la broderie…

On aurait presque envie de leur dire: « Mes p’tits Chats, faites des points arrière et pas la Guerre ! »

Il va sans dire que les personnes qui maîtrisent un tant soit peu la broderie ne peuvent pas être évaluées avec ce test. Ça fausserait le résultat.

En tout cas, j’imaginerais bien un entretien d’embauche en testant les capacités de broderie 😁. Peut-être est-ce déjà utilisé ?

Si vous avez une info sur ce sujet, je suis preneuse en commentaire 😉 !

broderie thérapie et mon témoignage vécu

Puisqu’il n’existe pas de diplôme spécifique en «Broderie Thérapie» (du moins, pas à ma connaissance), la méthode que je vais partager avec vous ici a été inspirée de ma propre expérience en la matière.

Et j’ai une bonne nouvelle !

Un niveau de difficulté de seulement 4% en broderie est suffisant pour ressentir des effets bénéfiques !

4% ça pourrait représenter quoi ?

L’apprentissage d’un nouveau point de broderie ?

Un motif aux lignes un peu sinueuses ?

Difficile à définir, n’est-ce pas ! Et ce pourcentage n’est pas sorti de ma tête !

Il a été savamment calculé par l’équipe de Steven KOTLER, le fondateur d’une organisation de recherche autour du concept du FLOW…

Le FLOW ? Mais c’est quoi ça 🤨😄 ?

Le FLOW, c’est LE SECRET de la Broderie Thérapie !

C’est cet état très particulier que décrit de manière très imagée et efficace une Artiste peintre, Josie LEWIS, qui l’a expérimenté suite au décès de son bébé :

«Avez-vous déjà été absorbé par quelque chose au point de refaire surface en découvrant, à votre grande surprise, que 4 heures se sont écoulées, que vous avez mal au cou, que vous avez faim et que vous devez aller faire pipi? »

Ce qu’elle décrit ici, je le vis très régulièrement 😂 !

Il s’agit de cet état d’hyperfocalisation sur une tâche qui rend tout ce qui est autour de nous imperceptible et inintéressant pour notre cerveau.

Tous ceux qui pratiquent une activité «prenante» peuvent vivre ça…

La différence dans un contexte «thérapeutique», c’est que cet état devient une véritable bouffée d’air.

Je cite à nouveau Josie LEWIS parce qu’elle a, une fois de plus, trouvé les mots justes :

«En tant qu’Artiste, j’ai toujours bénéficié du Flow, mais il a fallu que mon bébé meure pour qu’il devienne un réel besoin.»

Cet état est, à la base, hyper addictif. Il permet la libération d’hormones, telles que la dopamine, la sérotonine, l’endorphine,… Bref un cocktail chimique dont le corps ne se plaint pas en période de dépression !

Et pour retrouver cet état de façon «maîtrisée», j’ai compris qu’il fallait que je mette en place une sorte de protocole, un cadre qui canaliserait mes éventuelles baisses de motivation.

VOICI DONC LES GRANDES REGLES QUE J’AI RETIRÉES DE MON EXPÉRIENCE AVEC LA BRODERIE THÉRAPIE :

🟢 Prendre l’engagement avec soi-même, ou avec une ou plusieurs personnes extérieures, de mener à terme ce projet de broderie :

J’ai donc annoncé à ma communauté Facebook que j’allais broder un planisphère ; ce qui n’était pas un petit projet 😅 ! Vous n’êtes pas obligée d’aller jusque là 😉…

séance de broderie thérapie

J’ai pris cet engagement de façon publique pour ajouter du poids à cette décision.

🟢 Faire des recherches autour du motif à broder :

Pour éviter de me lasser, j’ai décidé de nourrir mon inspiration en parcourant le Monde en images. Chaque continent a son identité propre et a fait l’objet de plusieurs heures de recherches avant même d’être brodé.

Et une chose nous a bien fait rire mon mari et moi (Oui oui, on ne parle pas QUE de déprime dans cet article 🤣 !).

Il était persuadé que la danseuse qui apparaît sur le planisphère était mon auto-portrait ! Or, ce n’était PAS DU TOUT mon intention ! La preuve en images ⬇

broderie thérapie pour retrouver le sourire
https://www.flickr.com/photos/payalam/3511900193/sizes/l/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8284588

Après coup, je me dis que c’est peut-être mon inconscient qui m’a joué des tours et que le résultat final était peut-être celui de me voir danser, en Inde, avec le Monde en couleurs en guise de piste de danse 😂 !

J’ai trouvé ça tellement «rigolo» que ce personnage apparaissait sur mes cartes de visite !

🟢 Créer une «routine» autour de ces instants de broderie :

La régularité est la clé car elle permet de conditionner le cerveau. J’ai donc associé ces rendez-vous avec mon ouvrage à un sentiment positif, celui de prendre ENFIN soin de moi dans la journée.

🟢 Broder pour quelqu’un d’autre que soi ou pour un objectif qui nous dépasse :

J’ai décidé de broder le planisphère ci-dessous dans le but d’en faire la bannière de mon site (ce n’est plus le cas aujourd’hui). Une sorte d’étendard pacifiste qui allait m’accompagner sur tous mes supports visuels.

Broder pour mon site, et donc pour la communauté qui l’accompagne, c’était pour moi une source de motivation incroyable dans la mesure où je me suis mise en tête de donner régulièrement des nouvelles sur l’état d’avancement de cette broderie.

planisphère en broderie à la main

🟢 Briser le silence par une musique :

Quand je suis en paix avec moi-même, je brode habituellement dans le silence. Ma concentration est ainsi à son maximum.

Mais, en des temps troublés, il vaut mieux recouvrir le son parfois désagréable de sa petite «voix intérieure» en occupant son espace auditif à l’aide de musiques apaisantes ou inspirantes.

Mon choix s’était porté sur la bande originale du film «le Peuple Migrateur». Vous savez ce film où l’on voit des oiseaux de toutes sortes et où ça fait «coincoin» pendant 1h38 précisément 🤣 ! Vous trouverez une playlist derrière ce lien Youtube.

Ce film que j’associe à une émotion très puissante et positive (puisque je suis passionnée par les oiseaux) a été le fond sonore de toute cette période.

On y entend des chants bulgares, la voix de Nick Cave (entre autres), avec des textes pas du tout animaliers, mais qui évoquent l’Exode…

Bref, une véritable mise en condition sonore pour un voyage intérieur…

Bizarrement, aujourd’hui, je ne ressens pas spécialement le besoin de la réécouter aujourd’hui !

Quand les choses semblent nous échapper, il est nécessaire de se créer des repères.

On ne soupçonne pas à quel point un projet brodé peut remettre les idées au clair ! Je l’ai personnellement vécu…

L’avantage de la broderie, c’est aussi le côté «répétitif» des points. Un peu comme le crayonnage d’un mandala qui permet d’être dans l’instant présent et rien d’autre.

En donnant vie à un motif qui a du sens pour nous, on est dans la «construction», à l’inverse du sentiment de «destruction» de nos troubles intérieurs.

Et on peut aussi recueillir des compliments si cet ouvrage brodé est destiné à être exposé ou offert !

On active les bonnes hormones, qui contrebalancent le stress, et on se maintient à flot… avec le flow.

(Notez le jeu de mots savamment amené en guise de point final 😁 !).

Prochainement disponible…

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point de feston en broderie et couture à la main

Le POINT DE FESTON en broderie et couture à la main [DÉBUTANTES]

Le POINT DE POSTE en broderie [DÉBUTANTES]

Cet article a 24 commentaires

  1. Canari67

    Merci, moi quand je brode je chasse mes mauvaises pensées et quand j’ai terminé une broderie cela m’apporte une nouvelle ambiance grâce à ce motif, cette broderie je peux la garder à vie.

    1. Merci pour votre commentaire ! Effectivement, un ouvrage de broderie peut être conservé comme le témoin d’une épreuve qu’on a surmontée. Certaines personnes écrivent dans leur journal intime et d’autres posent leur ressenti sur un morceau de tissu. Finalement, l’idée c’est d’oser libérer ce qui préoccupe notre esprit en utilisant les capacités thérapeutiques de nos mains.

  2. Anne martin

    Myriam, je ne voulais pas vous quitter sans vous dire que ce que vous faites est absolument magnifique…. Vous êtes une artiste…. Peut être exposez vous de temps en temps ??? J’aimerai bien voir de si jolies choses en broderie…. Bien amicalement … Anne

    1. Oh, merci beaucoup ❤ ! Je n’expose plus à ce jour, mais j’ai plaisir à transmettre ce que j’ai appris durant ces 10 dernières années.

      Au plaisir, Anne !

  3. Anne Martin

    Bonsoir Myriam…
    Je n’ai pas lu votre site par hasard…. Je brode au points comptés depuis longtemps et au vu de l’effet bénéfique que j’en ressens j’ai cherché un article avec mes mots « broderie au point de croix et santé mentale » et je tombe sur ce bel article…
    Je crois que j’ai trouvé par hasard ma thérapie.. enfin pas tout à fait par hasard puisque j’ai fait mes premiers points avec une grand mère près de la cheminée de ma maison familiale et j’en éprouvais une grande joie… la présence de ma grand mère, la cheminée et le calme que cela dégageait… et puis avec l’adolescence puis l’âge adulte tout cela a été oublié…. Mais peut être ma grand mère veillait sur moi…. Bien des années après j’ai fait une très grave dépression… il y a eu trois suicides dans ma fratrie..
    Bref…. Sans me souvenir de ma grand mère (ah les souvenirs profondément cachés !!!) je me suis mise à avoir un désir de broderie… après les essais plus ou moins réussis de mes premières «œuvres » j’ai persévéré et le petit miracle s’est épanoui petit à petit.. mes œuvres ne plaisent pas à grand monde mais tant pis…
    Je n’encadre rien… tout ça c’est pour moi presque en secret….
    Cette activité me console de tout, ma pensée va au rythme de l’aiguille, c’est mon contre poison… je me sens meilleure après un moment de travail…. Comme vous le disiez très justement, je suis dans l’instant present, je me sens très centrée, je suis en silence et dans une sorte de solitude qui me comble… et puis j’aime ces cotons de toutes les couleurs… ah j’oublie de vous dire que je ne suis absolument pas manuelle et ne sais a peine coudre un bouton…
    Merci pour votre article … et puis merci aussi à ma mémé Yvonne.

    1. Bonjour Anne !

      Votre histoire est tellement touchante et totalement en accord avec ce que j’ai essayé de démontrer dans cet article. Je suis donc ravie que vous ayez pris le temps de partager votre expérience.

      Effectivement, la transmission de la Broderie est un formidable moyen d’unir les personnes, au-delà de l’absence. C’est un savoir qui ne s’oublie pas. Surtout s’il a été transmis par une personne qui nous est chère.

      En tout cas, je vous encourage à persévérer dans votre pratique, même si vos ouvrages ne sont pas au goût de vos proches 😋. Soyez fière d’avoir ce Super Pouvoir qui possède tant de bienfaits. C’est le plus important 😉 !

  4. michelle MARTINELLI

    Bonjour Myriam, merci pour ce bel article ! je brode mais aussi pratique la gravure et le dessin. Il y a quelques mois une luxation et une fracture de l’épaule droite (et je suis drotière, sinon cela n’aurait pas été aussi fun !) m’ a éloignée de toutes activités artistiques … Je suis bien entourée et ma blessure, au regard de ce qui se passe dans le monde est vraiment un grain de poussière. Pourtant j’ai plongé dans un état depressif que je n’avais plus connu depuis des années. Mon état s’est amélioré quand j’ai décidé d’apprendre à dessiner de la main gauche ( la broderie s’est avérée trop compliquée pour mon cerveau « droitier ». Tout cela pour dire que la broderie (et toutes activités artistiques) ne permet pas seulement de sortir de la dépression, mais aussi de ne pas y retourner. Aujourd’hui tout va bien, j’ai repris aiguilles, crayons et gravure. Je lis toujours vos mails avec grand plaisir. Ne changez rien et prenez soin de vous !

    1. Coucou Michelle ! Je me permets de te tutoyer comme je l’ai toujours fait. Nos échanges datent un peu, mais je ne t’ai pas oubliée 😉. Je repense notamment aux superbes bracelets 🤩 que tu avais brodés suite à mon 1er atelier gratuit… Oh, je suis vraiment désolée pour ta fracture 😧. J’imagine bien la frustration psychologique immense que tu as dû ressentir de ne plus pouvoir utiliser ta main droite pour le quotidien, mais aussi pour la part créative qui t’anime. L’état dépressif qui a suivi est tout-à-fait compréhensible et c’est le genre de situation qu’il ne faut surtout pas empêcher de s’exprimer, quel que soit le contexte dans le Monde (De toute façon, il y a toujours des souffrances plus grandes que les nôtres, n’est-ce pas.). En tout cas, je te remercie pour ce témoignage très personnel. Je suis en phase avec l’idée que la Broderie permet une certaine « psychothérapie continue » ou tout autre activité qui mobilise les mains et le cerveau, . C’est aussi un traitement anti-dépresseur méconnu et qui, pourtant, ne comporte que des effets secondaires sympas : sérénité, introspection et guérison. Au plaisir d’échanger de nouveau avec toi 🥰 !

  5. Marielle

    Brodeuse et conteuse… Que de talents réunis dans une si jolie personne <3
    La lecture de cet article m'a laissée sans voix. Nul besoin d'avoir les mains occupées pour entrer dans cet état méditatif, un bel article de blog suffit à me faire décoller ! Je t'envoie du love, Myriam !

  6. yolande

    je viens de prendre le temps (Dieu sait pourtant que j’en ai du temps ! mdr !) mais de lire votre article… passionnant … et O combien vrai sur l’art de nous vider la tête quand on entre dans le monde, pas particulièrement de la broderie pour moi, mais quand je commence et fini un projet de patch, appliqué (ma préférence) presque toujours pour l’offrir à un ou une amie ou demandé par un de nos enfants (des fois, pour moi aussi ! ou pour une expo)… mais merci pour ces écrits mis sur les pensées de tant de personnes qui font des travaux manuels, quels qu’ils soient ! et merci.

    1. Coucou Yolande! Contente que cet article vous plaise! Effectivement, c’est applicable à beaucoup de domaines créatifs 😉…

  7. LIBANE

    Bonjour Myriam,
    J’adore votre site, votre article et la broderie bien sûr. Il est complet et très bien écrit. Je me permets de le partager. Longue vie à Mirifik. Fan.

    1. Oh, je suis extrêmement touchée! Mon site en est à ses débuts, mais ça fait chaud au cœur de lire un tel commentaire! MERCI!

  8. Balbina

    Je n’avais pas encore trouvé le temps de lire/écouter cet article. Il est très intéressant, ce qui est décrit correspond aussi à ce que l’on peut ressentir avec le crochet et le tricot… et sans doute avec toutes sortes d’autres formes d’art/artisanat. Du fil et des aiguilles pour éviter les anti dépresseurs, j’aime bien l’idée.

    1. Coucou Balbina! Même si les antidépresseurs sont parfois inévitables, disons que pratiquer un savoir-faire qui mobilise l’attention permet peut-être de repousser la prise de ce genre des médicaments…

  9. Annie

    Super article, et j’ai pris plaisir à t’écouter, enjouée, colorée!
    Pour moi la broderie a toujours été un temps de méditation, un moyen d’expression( certainement l’équivalent de ta  » Broderie- thérapie) et je reconnais toute ces étapes, celle du travail en silence, comme une plongée en apnée! celle ou l’on s’échappe du quotidien, celle qui nous rapproche du but, du message à transmettre via l’aiguille.
    Tout ce qui nous rapproche de nos émotions.
    Donc encore et toujours bravo pour ton travail( et toutes tes recherches) sans frontières( dans tous les sens du terme!)

    1. Salut Anniiiiiie 💙! J’ai aimé cette image d’une « plongée en apnée »… C’est vrai que ça peut s’apparenter à ça! Merci d’être passée par ici !

  10. de prato

    bonjour myriam, je te remercie pour ce beau texte, j en suis convaincue, la broderie nous permet de nous évader et de mettre de cote nos soucis, pour quelques heures encore merci bonne journ ee bises

  11. Kerne

    Merci pour ce partage très riche d’enseignements et quelle bonne idée d’en avoir fait une version audio-vidéo. J’apprécie beaucoup ton enthousiasme, ton humour et ta bonne humeur.
    Très belle année 2021 à toi et à toutes les brodeuses Myrifik !
    Anna

    1. Une Belle Année 2021 pour toi également, Anna! J’ai envie que ce site soit vivant, alors ça me fait plaisir de lire pour vous 😉!

  12. DANY

    Bonjour Myriam,
    Cet article est formidable et passionnant. Il correspond en tout point à ce que je ressens.
    La broderie m’a aidé à sortir d’une profonde dépression.
    Merci à vous et à toutes les brodeuses qui m’ont aidées et qui sont devenues de vraies amies.
    Claudine

    1. Merci à toi, Claudine, pour ton témoignage 😘. J’ai essayé de décrypter le phénomène et c’était passionnant d’en comprendre les mécanismes. Les Brodeuses possèdent une corde à leur arc qui est non-négligeable et c’est super que tu aies pu en bénéficier!

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